Les mines d'uranium au Niger

 

En France, environ 75% de l'électricité est d'origine nucléaire. Chaque année EDF a besoin de plus de 7000 tonnes d'uranium naturel pour faire fonctionner ses centrales, celui ci provient d'Australie, du Canada, du Kazakhstan et du Niger.

En 2011, AREVA a fourni à EDF 40%de l'uranium naturel nécessaire. Cette année là, AREVA a produit 9142 tonnes d'uranium dont 41% extrait du sol nigérien : 2700 tonnes extraites des mines à ciel ouvert de la SOMAÏR et 1075 tonnes des mines souterraines de la COMINAK. En effet, dans le nord du Niger, les filiales d'AREVA, SOMAÏR (créée en 1968) et COMINAK (créée en 1974) exploitent l'uranium depuis une quarantaine d'années à proximité de la Communauté Urbaine d'Arlit, à 250 km au nord d'Agadez. La commune d'Arlit (112 000 habitants) comprend les villes d'Arlit et d'Akokan, créées spécifiquement en plein désert pour accueillir les travailleurs des mines et leurs familles.

Depuis quelques années, le Niger a accordé, dans la région d'Agadez, des permis de prospection et/ou d'exploration d'uranium à des dizaines de compagnies. Cette situation menace ainsi les populations sur un vaste territoire d'environ 85000 km2.

Dans ce contexte, AREVA prépare la mise en production du gisement d'uranium d'Imouraren situé à environ 80 km au sud d'Arlit. Il s'agira, selon AREVA, de la plus grande mine d'uranium d'Afrique. Et la société chinoise SINO-URANIUM, à travers sa filiale la SOMINA, a produit ses premiers fûts d'uranium début 2011 à partir de la mine qu'elle a ouverte près d'Azelik, dans la commune rurale d'Ingall, à 150 kilomètres au nord-ouest d'Agadez.

 

Mise à jour par B.C et A.H. Le 20/01/2013.

Sources : EDF, AREVA, OCDE-NEA, WNA, Wise-Uranium, Collectif Tchinagen, institut national de la statistique du Niger, et Criirad.