ALMOUSTAPHA ALHACEN lauréat du prix Nuclear Free Future Award 2017
Almoustapha Alhacen a été choisi par le jury international du Nuclear-Free Future Award, qui lui a attribué le NFFAward 2017 dans la catégorie RESISTANCE. Ce prix reconnait le combat qu'Almoustapha ALHACEN mène pour dénoncer les conséquences environnementales et sanitaires de l'exploitation des mines d'uranium à Arlit au Niger, notamment par des filiales de la société française AREVA. Ce combat, il le mène depuis 2002, à travers l'ONG AGHINR'INMAN dont il est le fondateur.
Il vient de recevoir ce prix lors de la conférence internationale : „Droits de l'Homme, Générations Futures et Crimes à l'age Nucléaire“, organisée par l' IPPNW/PSR (international Phycisians for the Prevention of Nuclear War/Phycisians for Social Responsibility ou Association Internationale des Médecins pour la Prévention contre la Guerre Nucléaire / Association des Médecins pour la Responsabilité Sociale) qui s'est tenu du 14 au 17 septembre 2017 à Bâle en Suisse
L'association nigérienne "Aghirin'man"
L'ONG nigérienne AGHIRIN’MAN a été créée en 2002 . Elle est présidée par monsieur Almoustapha ALHACEN.
Ses buts
L'extraction de l'uranium dans la région d'Agadez induit des déséquilibres environnementaux et sociaux-économiques de plus en plus marqués qui entraînent une dégradation des conditions de vie des populations. La situation est aggravée par l'accroissement de la pauvreté au Niger, le manque de protection efficace de l'environnement, les mauvaises conditions climatiques, la faiblesse de la protection sanitaire en terme de couverture sociale et d'existence des infrastructures.
L'ONG nigérienne AGHIRIN’MAN a été créée en 2002 pour faire face à ces défis. Elle est présidée par monsieur Almoustapha ALHACEN.
Le Président
Almoustapha Alhacen, président de l'ONG « AGHIRIN'MAN» est né en 1957 à Aouderas, un petit village à 250km d'Arlit, où il a été à l'école jusqu'en classe de CM2. Il a ensuite abandonné les études pour aller travailler à la caravane, qui ramenait du sel, des dattes et du mil de Blima, à 1000 km. La modernisation des moyens de transport (abandon des chameaux) l'a obligé en 1978 à venir chercher du travail à Arlit dans les industries minières d'uranium naissantes. Il fut engagé dans les filiales d'Areva comme opérateur d'usine de traitement d'uranium. A 21 ans, il n'avait bien sûr aucune idée des risques de son travail et tous ses camarades étaient comme lui. Au fil des années, il a observé de nombreux changements dans son environnement : disparition du couvert végétal, disparition des animaux sauvages, recul des espaces forestiers, apparition de maladies bizarres et la mort prématurée de certains individus. Tous ces aspects, conjugués avec l'absence de volonté d'Areva d'opérer des changements dans le cadre de la protection des populations et pour le développement durable, l'ont amené à s'engager dans la lutte pour la défense des droits humains.
Mise à jour A.H. le 15/02/2013
Fête du 1er mai 2013 : la reconnaissance
A l’occasion de la fête du 1er mai, Almoustapha Alhacen et Rhamar Ilatoufegh ont reçu chacun un temoignage de satisfaction de la part du Préfet d’Arlit en reconnaissance des actions menées en faveur de la population.